Patrick Fernandez pilote moto
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Patrick Fernandez naît en 1952 à Alger, quartier la Redoute. La passion de la mécanique va le prendre d’autant plus jeune que son père José tient un garage et qu’il est un temps pilote professionnel sur une Norton Manx 500.
Patrick a dix ans lorsqu’il débarque en famille à Saint-Tropez, intègre l’école des Lices en 1961 et convainc tous ses nouveaux copains qu’il est champion de kart à moteur, tout comme son frère aîné Richard, Champion d’Algérie de cette discipline. En 1964, José et ses amis créent la société Sportmer, tandis que Patrick s’essaie à la compétition vélo avec un certain succès : sous les couleurs de l'Union sportive tropézienne, il termine 3e du Championnat du Var.
A quinze ans, Patrick enchaîne les podiums sur quatre roues et obtient même un titre de Champion du monde minime en Suède en 1966. Pourtant, son père qui vient d’acheter une concession Yamaha, l’incite à débuter une carrière moto. Patrick espère rouler au Castellet en 125 fin 1971, mais la course étant annulée, il se rabat sur celles des 350 cm3. Au guidon d’une 350 R5 de route modifiée, il termine 5e de sa manche derrière des machines très affutées.
En 1972, il est au départ du Championnat de France 125 sur une Yamaha AS3. Malgré le service militaire qu’il doit commencer cette année-là, Patrick coiffe son premier titre sur deux roues. Il remporte plusieurs courses en 1973 au gré de ses permissions et revient totalement opérationnel en 125 et 250 l’année suivante, toujours sur des Yamaha. Il se classe 3e en 125 et 2e en 250. En 1975, Japauto lui propose un guidon en endurance, mais alors qu’il effectue des essais au Castellet, une chute va anéantir sa saison : poignet cassé, il doit attendre 1976 pour rebondir, cette fois en 750 cm3 puis sur des Yamaha 250 et 350 cm3.
Malgré des difficultés à disputer chaque course, car certains organisateurs lui refusent l’accès, il boucle le classement 350 cm3 à une 12e position. 1977 commence parfaitement pour Patrick qui termine 2e en 250 et 3e en 350 au GP du Venezuela. Las, pris dans une chute collective au Grand Prix d’Autriche qui suit – et qui entraînera la mort du Suisse Hans Stadelmann - il doit faire l’impasse sur quatre GP. De retour aux affaires, Patrick aligne les podiums et achève cette saison à la 10e place en 250 et 8e en 350 cm3. En 1978, pourtant sur des Yamaha privées, il est enfin récompensé à sa juste valeur en montant sur la troisième marche du podium final 250, derrière les Kawasaki de Ballington et Hansford. Cette année, il se classe également 8e en catégorie 350.
La saison qui suit sera la plus belle de toutes. Aidé par Pernod, Patrick termine toujours aux avant-postes en 350. Malheureusement, une casse au Grand Prix d’Angleterre l’oblige à abandonner et vraisemblablement à perdre un championnat qui lui était destiné. Patrick achève second cette saison, derrière Kork Ballington.
En 1979, Patrick remporte le GP de France 350 au Mans, il devient vice champion du monde derriere Kork Ballington en 350. Alors qu’il espère prendre sa revanche un an plus tard, des incidents mécaniques à répétition perturbent sa progression. Il termine la saison 10e, tant en 250 qu’en 350. 1981 lui permet de remonter vers les sommets de la hiérarchie en se classant 5e en 250 et 4e en 350, avec à la clé une victoire en GP 350 au Salzburgring.
Patrick Fernandez s’offre une autre plus haute marche du podium en 1984, lors du GP d’Afrique du Sud sur le circuit de Kyalami, mais cette fois en catégorie 250.
Classé 14e en 250 et 9e en 350 en 1982, il sera aussi sur les tablettes fédérales en 1983 et 1984, respectivement au 11e et au 14e rang. Pilote talentueux, il est passé très près du titre suprême qu’il aurait dû coiffer avec un petit peu plus de chance. Il reste l’un des Français à avoir marqué le sport moto au plus haut niveau.
Source en partie : http://www.yamaha-community.fr/patrick-fernandez
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