Le 28 juillet 1794, ROBESPIERRE était décapité par les contre-révolutionnaires

Publié le par frico-racing

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Le 28 juillet 1794, ROBESPIERRE était décapité par les contre-révolutionnaires

La figure de Robespierre est obscurcie pour nous par 200 ans de constructions idéologiques.

Pour l'hégémonie libérale il est l'homme de l'échafaud.  Barras ou Fouché (le boucher de Lyon)  ont commandé des tueries  et leur mémoire n'en garde aucune tache. Robespierre n'a jamais été membre du comité de sûreté générale qui s'occupait de la répression intérieure. Il n'est pas difficile de vérifier ces faits incontestables.

Les communistes à l'inverse en ont fait un socialiste, ce qu'il n'était pas. Issu de  la noblesse de robe proche de la bourgeoisie il récusait les enragés qui défendaient le droit des pauvres  à manger à leur faim, mettant en cause le droit de propriété. L'exécution de leurs chefs a d'ailleurs mis fin au soutien des sans culottes qui ont manqué à Robespierre  le 9 thermidor.

 Alors , d'où vient en réalité l'ostracisme qui le frappe encore en 2017 ?   Le discours  du 25 janvier 1790 devant la Constituante qui préparait  la future constitution mettant fin à la monarchie absolue (mais pas à la monarchie puisque Louis XVI restait roi) nous fournit la clé.  Loin des clichés qui encombrent la tête des Français, le 14 juillet 1789 n'a pas créé la République  et les constituants ont choisi un système où seuls les riches votaient et pouvaient être élus.  Que dit alors le député Robespierre (qui était pour le suffrage universel des hommes) : " (Mes adversaires auteurs du texte) ont restreint à certains objets l'idée générale de propriété.Ils se sont appelés seuls propriétaires, ils ont prétendu que les propriétaires seuls étaient dignes du nom de citoyens, ils ont nommé leur intérêt particulier intérêt général et pour assurer le succès de cette prétention , ils se sont emparés de toute la puissance sociale".

IL y a  227 ans, c’était le 28 juillet 1794, le couperet de la guillotine exécutait Robespierre, la réaction bourgeoise thermidorienne venait de supprimer son principal opposant. 220 années plus tard, les thermidoriens de la nouvelle génération sont encore au pouvoir et n’hésitent pas à supprimer des libertés.

En fait, ce 28 juillet 1794 marquait la fin de l’ère véritablement révolutionnaire qui suivit la fin de la monarchie à partir de 1789…Mais pour nier l’oeuvre de Robespierre, les historiens bourgeois marquent cette fin de la révolution française en 1799 soit avec le coup d’Etat du 18 Brumaire 1799 qui met fin à la République ou en 1815 avec le retour de la monarchie après la chute de Napoléon 1er.

N’oublions jamais que Maximilien de Robespierre fût un des 1ers communistes qui allait s’opposer à la bourgeoisie post-royauté et notamment à François-Antoine de Boissy d'Anglas, dont ces extraits de son discours de Paris démontrent son appartenance à cette caste qui fît la transition entre la monarchie absolue et le capitalisme réactionnaire et violent, qui aujourd’hui encore apporte la misère par son exploitation des masses :

1) « L’égalité civile, voilà tout ce que l’homme raisonnable peut exiger. L’égalité absolue est une chimère ».

2) « Nous devons être gouvernés par les meilleurs, les meilleurs sont les plus instruits et les plus intéressés au maintien des lois ».

3) « Un pays gouverné par les propriétaires est dans l’ordre social, celui où les non-propriétaires gouvernent est dans l’état de nature ».

Robespierre le 28 juillet 1794, Jaurès le 31 juillet1914, morts en juillet, opposants farouches à la dictature de la bourgeoisie, tous deux controversés par les historiens réactionnaires…

En fait les néo-réactionnaires qui incarnent aujourd’hui la politique de destruction sociale et liberticide, utilisent toutes les formes de violence qui se transcrivent dans le prolongement de la terreur bourgeoise des contre-révolutionnaires de 1789, ils décapitent la République pour faciliter le retour de nouvelles féodalités.

Plus que jamais rappelons que Robespierre avait porté haut le flambeau de l’égalité, notamment en combattant les lois racistes.

Dans son discours au Parlement du 13 mai 1791 contre l’esclavage il commençait ainsi son intervention : « Dès le moment où dans un de vos décrets, vous aurez prononcé le mot esclaves, vous aurez prononcé et votre propre déshonneur et le renversement de votre Constitution. » pour terminer ainsi : « Je déclare au nom de l'Assemblée, au nom de ceux des membres de cette Assemblée qui ne veulent pas renverser la Constitution, au nom de la nation entière qui veut être libre, que nous ne sacrifierons aux députés des colonies, ni la nation, ni la colonies, ni l'humanité entière. »

Le 15 mai 1791, l'Assemblée Constituante accorde « aux gens de couleur » nés de père et de mère libres (c'est-à-dire à une faible minorité des gens de couleur) les mêmes droits civiques qu'aux Blancs et elle laisse aux assemblées coloniales l'initiative quant aux droits des « autres gens de couleur », contre l’avis de Robespierre qui exigeait une égalité parfaite entre les citoyens quel que soit leur couleur de peau et le lieu où ils se trouvaient.

Robespierre, lui savait déjà de quel côté de la barricade il fallait se mettre !

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