Comment étouffer toute révolte ?... Propagande et la répression !

Publié le par frico-racing

Vers les 500 abonnés, pour ne rien rater, abonnez vous à mon blog (gratuit) newsletter en bas de page à droite...

Comment étouffer toute révolte ?... Propagande et la répression !
Comment étouffer toute révolte ?... Propagande et la répression !

En principe... « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »

Günther Anders, "L’Obsolescence de l’homme", 1956

Comment étouffer toute révolte ?... Propagande et la répression !

Mais la mise en condition de l'opinion à ses limites...Quand la révolte gronde, comme en ce moment, le pouvoir sort l'artillerie lourde...(au deux sens du terme)...La propagande et la répression !

Il est déconcertant de réaliser combien est simple la mécanique qui opère pour écraser toute organisation de résistance de la population. Cette arme redoutable est d'autant plus solide et efficace que sa simplicité s'oppose à une construction subtile, fragile, complexe : la convergence des luttes et le réveil simultané des consciences.
Dès que l'organisation capitaliste est responsable du déséquilibre d'une partie du monde, déséquilibres qui lui rapportent de gros bénéfices (conflits militaires, problèmes écologiques, désastres sociaux...) ses serviteurs détournent l'attention sur les victimes du déséquilibre et les transforment en agresseurs, en responsables. N'a t-on pas entendu au milieu d'une augmentation considérable de la pauvreté en France qu'il fallait que les victimes "se responsabilisent" ?... Les mutilés parmi les gilets jaunes sont les violents, les malades sont responsables des remboursements que leurs maladies réclament et les chômeurs ne cherchent pas assez activement les emplois ("en traversant la rue")...

Lorsque l'usine n'est pas assez rentable, les employés sont trop nombreux, pas assez compétitifs. Si les politiques misent en place sont inefficaces, ce sont les citoyens qui ne sont pas assez "intelligents ou subtiles" pour les comprendre... etc... Cherchons bien, à chaque fois que le système morbide du profit creuse sa tombe et celle de toute l'humanité, il cache son forfait et rejette la faute sur une poignée de parias, de boucs émissaires, tous plus laids, feignants et illettrés ou immigrés les uns que les autres.

La pauvreté (comme le chômage) est organisée et entretenue. Elle est un outil de pression constant pour dérégler le "marché de l'emploi"... Puis, on montre du doigt les pauvres, les chômeurs, les sans abris. Les bombes pleuvent au-delà des frontières où nos avions font "des merveilles", alors on montre du doigt les réfugiés, les étrangers...

La violence est un théâtre mis en scène par le pouvoir et ses médias, toutes les conditions sont réunies, provocations de haut en bas, armement disproportionné... Puis on montre du doigt deux rebelles qui lèvent la tête et ne se soumettent pas à la peur. Une poubelle brule, un festin pour les caméras. Lorsque l'air est saturé de CO2, ce sont les automobilistes qui sont des inconscients, ennemis de l'écologie.

Le système éducatif est démantelé, vidé de sa substance, désorganisé intentionnellement et les mauvais résultats deviennent imputables aux professeurs. Le système de santé subit les mêmes attaques, les personnels ne sont pas assez flexibles... Les institutions démocratiques fabriquent la désertification des isoloirs en contredisant les décisions du peuple et les abstentionnistes sont décrits comme les pires citoyens. Le pillage des nations est organisé par l'évasion fiscale puis on montre du doigt les services publics, les fonctionnaires, les statuts de "privilégiés"...

Les exemples sont infinis. Impossible de faire une liste exhaustive. Le système ne manque jamais sa cible, il fabrique les victimes qui deviennent les responsables, c'est imparable ! Les médias cadenassés par l'emprise de l'argent sont les amplificateurs de ce constat fallacieux.

La violence est provoquée et entretenue par le ministre de l'intérieur et sa police qui brutalise, blesse et mutile pour faire peur, les arrestations et jugements arbitraires se multiplient...Le droit de manifester est dans les faits remis en cause !... L'oligarchie est intraitable et sans pitié elle ne fera l'économie d'aucune saloperie pour maintenir au pouvoir les véritables responsables de l'état de la société actuelle.

Aucune victime ne doit être oublié dans nos combats, l'unité est une étape qu'on ne peut pas manquer si l'on souhaite construire un front capable d'ébranler l'oligarchie en place... Gilets jaunes, syndicalistes, militants politiques, professeurs, intermittents, salariés du public, du privé, chômeurs, réfugiés, routiers, retraités... Rejoignons-nous et unissons-nous sans tarder... En particulier le 5 février et après !

Articles associés :

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article