Ils veulent en finir avec la Sécurité sociale
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L’amendement scélérat, ou comment en transformant dans la Constitution l’assise juridique de la Sécurité Sociale en concept plus vague de « protection sociale » Macron entend enterrer définitivement la sécurité sociale issue du programme de la résistance.
Il ne s’agit pas de débats de spécialistes qui usent de concepts abscons, flous, aux contours juridiques qui n’intéressent pas grand monde. C’est l’écueil dans lequel veut nous entraîner le gouvernement : En votant en catimini, un amendement dans le projet de réforme des institutions les députés LREM proposent la suppression de la notion de "Sécurité sociale" dans la Constitution pour lui préférer celui de « protection sociale ». Et c’est là une chose grave ! La sécurité sociale est une institution qui a pour fonction de garantir collectivement les individus contre les risques de l’existence. Ces risques sont dits sociaux parce qu’ils sont justement mutualisés par la sécurité sociale dans le but de promouvoir la solidarité, l’universalité et la redistribution. Par définition les « risques » sociaux (liés à la santé, à la famille, à la vieillesse, au chômage) n’ont un caractère que très partiellement prévisible. Et c’est là que nous touchons au cœur de la véritable manœuvre qui n’est pas réductible à simple débat sémantique. Pourquoi ? Parce que la question des « risques sociaux » par sa dimension imprévisible, fluctuante et souvent subie (qui choisit d’être malade, d’avoir un enfant handicapé, de perdre un emploi, ou de se retrouver sans ressources ?) ne peut reposer uniquement sur le dogme de l’équilibre budgétaire. Un équilibre qui n’est guère questionnée quand il s’agit de supprimer l’ISF ou l’exit-tax. Parce que chacun paye selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Ce qui est juste le contrepoint absolu d’un système d’assurances privées auxquelles ce gouvernement entend livrer ce qui repose sur la solidarité. Parce qu’il faut en finir avec le mythe du « déficit » de la Sécurité sociale. Il y a surtout un manque de financement que les gouvernements successifs, depuis de très nombreuses années, ont laissé perdurer au gré des aléas de la conjoncture économique. Ce « trou » est dû essentiellement aux nombreuses exonérations de cotisations sociales.
Parce qu’en s’attaquant à son financement le gouvernement choisi sciemment et dans un cynisme confondant de fragiliser tout un système pour mieux le dépecer. Parce que dans la notion de Protection Sociale il n’existe pas de dimension opératoire. Quelle protection ? Quel niveau de couverture ? Financée de quelle manière ? Dont la gestion sera confiée à qui ? Où mettons-nous le curseur et le niveau de cette protection ? Si on laisse au gouvernement et au patronat le soin de définir ce que doit être la protection sociale gageons qu’elle ne se cantonne qu’à un socle minimal qui laissera au secteur privé (donc payant, donc inégalitaire, donc tout sauf solidaire) l’essentiel du système de soin, de retraite, de garde d’enfant, etc.
LES " CHARGES SOCIALES ", CA N'EXISTE PAS ! - frico-racing-passion moto
Retour sur un texte de Gérard Filoche, publié le 25 octobre 2011: Pas un jour sans qu'on entende la ritournelle : les néolibéraux clament sur tous les tons qu'il faut " alléger les charges soc...
http://www.frico-racing.com/article-les-charges-sociales-ca-n-existe-pas-124545837.html
La Sécu a été entièrement bâtie dans un pays ruiné grâce à la seule volonté militante
SOURCE : Le Comptoir, site Alizé Lacoste Jeanson, repris par Initiative communiste 17 novembre 2017 interview de Michel Étiévent Avec Macron, la privatisation de la Sécu est en marche forcée :...
Des grands hommes ont inventé la sécu, un petit monsieur vient de la détruire
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