Malus écologique automobile : un impôt de plus !

Publié le par frico-racing

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Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.

Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.

Malus écologique automobile. « Ce n’est pas une incitation, c’est un impôt ! »

Par 40 millions d'automobilistes via Sud Ouest :

Le gouvernement va durcir le malus automobile au 1er janvier 2019. L’association 40 millions d’automobilistes dénonce la « dérive » d’un système qui ne fait que sanctionner sans récompenser les véhicules moins polluants (hormis les voitures 100 % électriques). Son délégué général parle d’impôt déguisé.

Développement du covoiturage, déploiement des bornes de recharge électriques, aide à l’achat de poids lourds moins polluants… Le gouvernement a présenté, vendredi, une série de mesures destinées à rendre nos déplacements plus propres.

L’une d’elles entrera en application dès le 1er janvier prochain : l’abaissement de 3 grammes du seuil de déclenchement du malus écologique. Il passe de 120 gr à 117 gr de CO2 par kilomètre. Le « tarif » des sanctions, lui, ne bouge pas : de 50 € à 10 500 €, selon le niveau d’émission.

La réaction de Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.

Que pensez-vous de cet abaissement du seuil de déclenchement du malus automobile ?

Un impôt de plus ! Après les routes à 80 km/h, la hausse du prix de l’essence… Une fois de plus, on pointe du doigt le méchant automobiliste et cela commence à faire beaucoup.

C’est tout de même pour la bonne cause…

Il n’y a pas de bonne cause, quand vous pénalisez l’achat d’un véhicule familial ! Ici, on n’est pas dans le parisiano-parisianisme, mais dans la vie des gens.

Et ils sont de plus en plus nombreux à se détourner des petites villes de campagne parce qu’ils n’arrivent plus à suivre les contraintes imposées à l’automobile.

L’incitation va dans le bon sens.

Avec le malus, on n’est pas dans l’incitation, mais dans l’impôt ! L’incitation, c’est l’inverse, c’est quand on donne un bonus pour l’achat de véhicules plus vertueux.

Il y a bien un bonus de 6 000 € réservé aux voitures électriques…

Et à elles seules ! Et qui en veut comme voiture principale ? Personne ! Cela peut être pertinent en ville, mais arrêtons de la présenter comme la seule alternative. Si tous les Nantais, Rennais et Manceaux partent en vacances dans le Sud en voiture électrique, que feront-ils au bout de 300 km, quand tout le monde aura besoin de recharger ? On n’a pas les infrastructures, les temps de charge sont beaucoup trop longs… Résultat, on donne une prime de 6 000 € à des gens qui ont les moyens d’avoir d’autres véhicules. À quoi ça rime ?

Le bonus-malus ne trouve donc pas grâce à vos yeux ?

Qu’on ne se méprenne pas. Nous aussi, nous voulons que les véhicules soient le moins polluant possible. Mais la réalité, avec cette mesure, c’est que l’on va taxer encore plus de véhicules, point. On durcit le système pour le rendre rentable et on se cache derrière une prime à 6 000 € pour le justifier.

Au départ, le bonus-malus était déficitaire, mais c’était assumé, le but était d’inciter les gens à acheter des voitures moins polluantes. Aujourd’hui, le système est pensé pour rapporter de l’argent (le malus auto devrait rapporter 475 millions cette année, contre une estimation initiale de 388 millions, ndlr.). Donc, c’est devenu un impôt.

Sources : https://www.ouest-france.fr/economie/automobile/malus-auto-ce-n-est-pas-une-incitation-c-est-un-impot-5893470

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