Plan d’urgence : 43 milliards pour l’économie, 2 pour la santé !

Publié le par frico-racing

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Plan d’urgence : 43 milliards pour l’économie, 2 pour la santé !
Le profit avant la survie ?
Plan d’urgence : 43 milliards pour l’économie, 2 pour la santé … le gouvernement a le sens des priorités !

Le plan d’urgence visant à débloquer 45 milliards d’euros pour la crise sanitaire que traverse la France en période de pandémie de Covid-19, ne prévoit que 2 milliards à destination de la santé alors même que les soignants pointaient le manque de lits, de personnels, de matériels (gants, masques, appareils respiratoires) avant même le pic de l’épidémie.

Après la réflexion méprisante du ministre de l’Action et des Comptes Publics aux personnels soignants : « la meilleure prime aux soignants, c’est de respecter les gestes sanitaires », le plan d’urgence pour la santé n’est guère plus valorisant pour ces travailleurs et travailleuses qui sont au cœur de la crise sanitaire, avec tous les risques qu’ils encourent. Effectivement, dans les 45 milliards d’euros débloqués par le ministère de l’Économie et des Finances seulement 5% sont à destination du secteur de la santé (soit 2 milliards d’euros). Cette enveloppe déjà petite, comprend également les indemnités journalières des travailleurs en arrêt maladie.

Pourtant la fragilité de l’hôpital n’est pas nouvelle. Les services d’urgences ont été en grève durant plus d’un an pour dénoncer les coupes budgétaires consécutives du gouvernement mettant en saturation le fonctionnement de l’hôpital : 4 172 lits supprimés et une baisse de près d’1 milliard d’euros du budget des hôpitaux rien que pour 2018 ! D’autant que chaque année, la fréquentation de l’hôpital augmente de 10% (notamment du fait d’une hausse des maladies de civilisation, de la désertification médicale dans les zones rurales, de l’absence de matériel médical dans les EHPAD etc.).

Quand il s’agit de soulager les entreprises, le gouvernement se montre beaucoup plus généreux : 8 milliards sont destinés à financer le chômage partiel, faisant encore une fois payer la crise aux contribuables et non aux grandes entreprises.

La gestion de la crise par le gouvernement qui fait primer le capital sur l’humain, nous amène tout droit vers le scénario italien : sans moyens supplémentaires et dans des conditions de surcharge, nous passons d’une gestion de l’épidémie à une submersion allant jusqu’à contraindre les personnels soignants à effectuer des choix sur les personnes à prendre en charge et celles – souvent les plus âgées – que l’on laisse mourir.

Les soignants exigent plus de moyens pour l’hôpital tant pour endiguer l’épidémie du Covid-19 de façon sereine, et soigner chaque patient que pour la sécurité des soignants. Les conditions matérielles et de sécurité sont en effet désastreuses, une infirmière d’Albi témoigne notamment de la pénurie de masques et de la protection insuffisante du personnel soignant, et le pire et à craindre. D’autant que des personnels présentant les symptômes du COVID-19 sont contraints de travailler avec pour seule précaution le port d’un masque FFP2.

A rebours de ces mesures minimales, la crise sanitaire impose un plan d’investissement massif dans la santé, la réquisition des hôpitaux privés, la création de postes et la revalorisation des salaires, pour une économie au service de la gestion de la crise, pas l’inverse. Notre santé avant leur profit !

Source : https://www.revolutionpermanente.fr/

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D
Tres pertinent et fort instructif<br /> Merci<br /> Jl Duval
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