Bill Ivy : espoir Anglais disparu trop vite

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William David Ivy, nait le 27 août 1942 à Maidstone en GB. Très jeune, il travaille en tant que mécanicien moto... Vite, une passion pour la compétition moto le taraude !... Il prend le départ de sa première course à l’âge de dix-sept ans sur le circuit de Brands Hatch. Petit de taille mais grand par le talent, Ivy se fait vite surnommer "Little Bill". Avec son talent il se fait remarquer et il accède au GP dès 1962.

Pour sa première saison au championnat du monde, Ivy prend le guidon d’un Itom 50 et concourt en 125 sur une Bultaco. Malheureusement, ces machines peu compétitives l’empêchent de briller réellement. Il sera quand même sacré champion d’Angleterre 125cc, sur Honda. Il tente de percer en 1964 sur une 350 AJS et 500 Matchless. Ses résultats prometteurs attirent l’attention de Yamaha qui lui confie des machines en catégorie 125 et 250 pour la saison 1965.

Septième en 125 au Tourist Trophy, il est quatrième à Assen et à Suzuka. Treizième du classement mondial 125 et seizième en 250, Bill Ivy est incorporé à l’équipe officielle Yamaha de 1966.

Au guidon des machines d’usine Ivy remporte quatre GP 125, mais n’arrive pas à s’imposer en 250. Vice champion du monde 125, il n’est que seizième en 250. Bill remporte en 1967 le championnat 125 au guidon de sa RA31A ; en terminant troisième en 250 avec une RD05A. Huit victoires en 125 et  deux en 250 viennent étoffer son palmarès.

La saison 1968, reste comme celle de la domination de Yamaha en 125 et en 250, mais aussi comme celle de "la désobéissance" de Phil Read. En effet Ivy et Read dominent les débats dans les deux catégories 125 et 250 et pour éviter une lutte fratricide entre les deux hommes, Yamaha distribue les titres à l'avance. Ivy sera le champion en 250, sur une RD05A, et Read en 125 avec la RA31A.

Mais voilà : Yamaha a annoncé son retrait de la compétition pour 1969, suite à une évolution du règlement qui limite le nombre de cylindres selon les catégories. Read, titré en 125, ne respecte en rien le pacte fait, au contraire de Bill Ivy.  Read  joue son va tout, bat Ivy par trois fois lors des quatre derniers GP et remporte une nouvelle couronne mondiale, devant un Bill Ivy quelque peu amer.

L'année suivante, la firme tchèque Jawa propose à Bill Ivy, l’homme au casque orné d’une feuille de lierre (ivy en anglais), de piloter sa 350 quatre cylindres deux temps type 673. La moto est suffisamment puissante pour rivaliser avec la MV-Agusta de Giacomo Agostini, mais sa fiabilité est incertaine. Ivy termine deuxième à Assen et à Hockenheim derrière Ago. Malheureusement, si le début de saison se montre très prometteur, la suite sera dramatique !...Parallèlement, Ivy avait débuté une carrière de pilote de Formule 2 où il se montrait talentueux.

Les casses moteurs sont nombreuse et, lors d’un nouveau serrage, pendant les essais du Grand Prix d’Allemagne de l’Est au Sachsenring, Bill Ivy est projeté violemment contre le mur qui borde la piste...Cette séquence est d’ailleurs présente au sein du documentaire Continental Circus. Selon des témoins, Bill était en train d'ajuster son casque ou ses lunettes et n'aurait ainsi pu débrayer pour parer au blocage de la roue arrière. Projeté sans casque contre un muret, il est gravement atteint à la tête il décèdera trois heures plus tard à l'hôpital.

Victime de la dangerosité des circuits de cette époque, ce sont vingt-et-une victoires en GP, plusieurs titres de Champion d’Angleterre et un magnifique titre de Champion du Monde 125 que sa courte carrière lui aura offerts !...

Frico

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