« Fin de l’abondance, de l’insouciance » : Macron nous promet la guerre sociale !

Publié le par frico-racing

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« Fin de l’abondance, de l’insouciance » : Macron nous promet la guerre sociale !
Ils osent tout : "La fin de l'abondance et de l'insouciance". Une fois de plus Macron insulte la "France d'en bas".
On ne sait ce qui est le plus tragique dans les propos obscènes du président de la République. Qu'ils les prononce ou qu'ils les pense.
Qu'il les prononce et les pense prouve son souverain mépris pour les classes populaires, et "les premiers de corvée". Sachant que le salaire moyen est de 1700 euros pour les employés et de 1800 euros pour les ouvriers et sans oublier les millions de précaires et de chômeurs on imagine à quel point ceux-ci vivent dans "l'abondance et l'insouciance".

« Fin de l’abondance et de l’insouciance ». Mercredi, les premiers mots du "poudré", préambule d’un Conseil des ministres (exceptionnellement filmé) avaient été choisis pour impressionner "la plèbe". Une semaine après sa prise de parole appelant à « accepter de payer le prix de la liberté », Macron a confirmé que la rentrée se fera sous le signe des « efforts » et des « sacrifices ! »....

Persistance de la guerre en Ukraine, canicule, incendies, sécheresse et orages dévastateurs, flambée des prix, services publics en ruines ; les sujets à l’agenda du gouvernement sont nombreux. Mais face à la catastrophe climatique, sociale et économique déjà là, son orientation est claire : faire payer les travailleurs et les classes populaires, "les sans dents" .

Dans ce cadre, la référence à "l’abondance" fera sans doute rire -jaune les quelques 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, les 5 millions de demandeurs d’emplois sans activité, (radiés, indemnisés ou pas) ; et les millions de travailleurs qui peinent à boucler les fins de mois... Ce qui, en dit long sur le changement de ton du gouvernement.

L'inflation (sous estimée) explose comme le prix du KWH... L'angoisse du lendemain est le quotidien des classes populaires. Macron l'ignore-t-il ou considère-t-il que la vie des "gens de peu" (des "riens") ne compte pas ? Comment ne s'est-il pas trouvé une personne dans son entourage pour lui crier Stop ! avant qu'il ne prononce ces mots ?
Provocation ou déconnexion du vécu des Français-es ? Sans doute les deux.
En fait on a à faire à l'expression de l'arrogance de la classe sociale (hors sol), à laquelle il appartient.
Arrogance et cruauté. Car il est cruel et déplacé, de s'entendre dire, quand chaque centime compte, que l'on vit dans "l'abondance". Il est cruel de s'entendre dire, quand on craint que l'avenir des enfants soit plus dur que le sien, que l'on vit dans "l'insouciance"

D'autant plus inouïe que ce sont les soutiens de Macron qui sont concernés par ses propos. Il s'est trouvé un député macroniste pour oser "Ma génération vivait dans l'abondance". Non Patrick Vignal*, pas ta génération, ta classe. Les riches et leurs marionnettes politiciennes. Vignal qui déclarait en 2019: "on va être très clair : s'il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire dix ans de sang et de larmes."

Demandons aux Bettencourt, aux Arnault, aux Draghi, aux Pinault, aux Dassault et aux milliardaires ce qu'ils pensent de ce qu'a dit Macron. Leur réponse ? On vous la donne en exclusivité mondiale : un fou-rire qui les poursuivra des jours durant.
Vous avez entendu parler de leurs jets privés qui polluent davantage que les avions de lignes. Patrick Vignal, encore lui, a répondu à ce propos: "Il ne faut pas les interdire mais se rappeler qu'il existe par exemple des outils pour échanger en visioconférence à distance." Et oui, Ces pauvres milliardaires ne connaissent pas ces technologies... Vignal et la Macronie se foutent ouvertement, carrément et cyniquement de la gueule du peuple !...

Il y a quelques semaines, l'ex banquier et son gouvernement, maquillaient encore les attaques à venir sous un vernis « social ». Aujourd’hui, le message ne souffre plus de la moindre équivoque et le ton se fait de plus en plus martial : il faut se préparer à payer, et au prix cher, la situation, au nom d‘une "union sacrée" face à la crise...

Mais les appels aux "Français" et au "peuple" masquent mal le clivage entre ceux qui devront effectivement se serrer la ceinture, et la minorité de patrons et d'actionnaires qui continuent de s’engraisser comme des porcs... Pendant que sont détruits les services publics, qu'on manque de soignants, profs, pompiers, chauffeurs de cars, de cheminots etc...

Comme un symbole, alors que toutes les études montrent déjà une chute des salaires réels (25% depuis 40 ans) et que parmi les priorités de la rentrée figurent des attaques contre les plus précaires, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, s’est empressé mardi de désamorcer la colère anti-riches qui a marqué l’été en s’inscrivant en faux contre l’idée d’interdire les jets privés…

La gauche a réagi:
"Non Monsieur Macron, il n'y a jamais eu abondance mais irresponsabilité, pillage, gaspillage, marchandisation de tout et du vivant", a estimé Jean-Luc Mélenchon.
"Non mais on rêve ! Comme si les Français avaient manqué de soucis et s'étaient trop gavés. 10 millions de Français pauvres à cause de l'insouciance du président Macron et de la prédation des riches", a réagit Fabien Roussel.
"L’illusion néolibérale s’effondre. Leur monde ne fait plus rêver. Le capitalisme financiarisé, c'est l’insécurité écologique, le rationnement, les pénuries. Un autre monde de liberté, d’égalité et de fraternité est possible : le nôtre !", a écrit sur Twitter la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot.
"C'est un message décalé. Quand on parle de fin de l'abondance, je pense aux millions de chômeurs, aux millions de précaires", a réagi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. et d'ajouter  : "Les sacrifices , on va s'y opposer"...

Malgré la censure médiatique, n'en doutons pas septembre sera chaud ; de partout des grèves et manifs sont annoncées, le 29 sera un tremplin, pour aller plus loin et dire STOP !

"Fin de l’abondance et de l’insouciance", d’accord, mais pour ceux qui ont toujours été les seuls à en bénéficier : le grand patronat et les politiciens qui en défendent les intérêts.

Laissons la conclusion (toujours vraie) à Maurice Thorez qui en 1937 disait : "Il faut faire payer les riches !"
 
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