Raymond Roche : Champion du monde Superbike 1990

Publié le par frico-racing

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Né le 21 février 1957 à Ollioules dans le Var, Raymond Roche apprend très vite les rudiments de la mécanique en devenant apprenti mécanicien au sein de la concession Yamaha Ruggia située à Hyères. Bientôt, il a l’opportunité de prendre le guidon de diverses machines de la concession et fait déjà forte impression. Son patron l’encourage même à se lancer dans la compétition où il fait ses premières armes.

En 1976, Raymond Roche se lance à l’assaut de son premier Grand Prix de France dans la catégorie 250cc. Pour sa première participation, Roche place la barre très haut et obtient le deuxième meilleur temps aux essais. Pendant la course, il talonne les cadors de la discipline mais une chute l’écarte du podium. Peu importe, le Français a montré qu’il était capable de se frotter aux plus grands.

Premier podium :

Le premier podium arrive deux ans plus tard lors du Grand Prix d’Angleterre sur le circuit de Silverstone en 250cm3. Onzième du championnat et habitué aux petites cylindrées, Raymond Roche monte pourtant en catégorie 750 dès la saison 1979.
Au guidon de sa OW 750, Roche parvient à se frayer un chemin jusqu’au huitième rang mondial et en 1980, il obtient le guidon d’une 500TZ. Malheureusement, la machine n’est pas encore vraiment en mesure de donner toute l’étendue de ses performances. En milieu d’année, il rejoint le team Sonauto afin de remplacerChristian Sarron, blessé et se lie d’amitié avec Patrick Pons qui connait un destin tragique lors du Grand Prix d’Angleterre.
A la fin de cette même année, il est approché par Kawasaki pour courir en Endurance.

En 1981, c’est donc à la fois en endurance et en championnat du monde de vitesse que Raymond concentre ses efforts. Si dans la catégorie reine il ne parvient pas vraiment à truster les meilleures places au guidon de sa Suzuki, il s’avère redoutable en endurance où il crée la surprise avec deux victoires en Espagne et en Autriche. A la fin de la saison, Raymond Roche est sacré champion du monde d’Endurance.

Un premier sacre qui tape dans l’œil du constructeur Honda.

Passé chez Honda en 1982, il court aux côtés de son coéquipier Dominique Sarron en endurance et continue de participer aux Grands Prix en 500cm3 avec une Suzuki. Au cours de la saison, Honda annonce son retour en Grand Prix 500 avec sa fameuse trois cylindres. A la fin de l’année, une autre nouvelle tombe. Honda souhaite lancer une série très limitée de répliques de ses 500NS. Finalement, Roche peut tenter sa chance au mondial au guidon d’une Honda 500 en 1983.

Aux commandes de la Honda, Raymond Roche semble être à son aise. Dixième au mondial, c’est en endurance qu’il triomphe une fois encore en remportant le titre au Bol d'Or en compagnie de ses coéquipiers Dominique Sarron et Guy Bertin.

Le moteur de Spencer

Après cette belle victoire, Roche entame la saison 1984 avec des ambitions plein la tête. La chance semble d’ailleurs de son côté, le pilote phare de l’écurie Honda, Freddie Spencer se blesse dès le premier Grand Prix et le constructeur décide alors de prêter au pilote français le moteur d’usine, lui laissant néanmoins le soin de l’installer lui-même sur sa machine.
Un tigre dans le moteur et dans le cœur, Roche commence à se faire de jolies places parmi le gratin de la discipline. En témoigne notamment une seconde position derrière le grand Lawson.
A la fin de la saison, Roche termine troisième du championnat, juste derrière Lawson qui s’octroie le titre et Randy Mamola.

Pour la saison 1985, Raymond Roche, las d’attendre une moto d’usine Honda complète, quitte le constructeur japonais pour rejoindre le team Yamaha Agostini. Pourtant, au sein de cette nouvelle structure, Roche sent bien qu’il n’est que la cinquième roue du carrosse, le team préférant se consacrer à son pilote principal, Eddie Lawson.
Le début de saison n’est pas forcément glorieux mais Roche signe tout de même une belle seconde place au Grand Prix de France et finit septième au classement général.

Cagiva

En 1986, Raymond Roche fait son retour au sein de l’équipe Honda aux côtés du team Katayama. Malheureusement, une fois encore, le constructeur a du mal à lui fournir une moto d’usine et lui préfère Wayne Gardner. Huitième au mondial, il se laisse tenter par une offre de Cagiva, séduit par le potentiel des machines italiennes en 1987.
Pourtant, la moto marque encore un léger retard technique sur ses concurrentes et Roche donne le meilleur de lui-même sans grands succès.

En 1988, Didier De Radigues est remplacé par le pilote américain Randy Mamola au sein de Cagiva. Le développement de la machine n’est pas encore tout à fait au point et Roche se blesse gravement au Grand Prix d’Italie. Absent une bonne partie de la saison, il se fait voler la vedette par Mamola.
Pourtant, entre temps la Ducati 851 que développe Cagiva en vue du Superbike semble faire preuve d’un beau potentiel. Raymond Roche accepte l’aventure et teste la machine au cours des trois dernières courses de la saison 1988. Le Français est séduit et se lance à l’assaut du championnat Superbike en 1989.

La victoire

Hélas, le développement de la Ducatie prend du temps et la fiabilité est encore précaire. Avec cinq victoires et un total de onze podiums, Roche parvient néanmoins à se classer troisième au mondial. Les efforts fournis envers la machine italienne s’avèrent payants dès l’année suivante puisque Roche devient le nouveau Champion du Monde Superbike.
Au cours des deux années qui suivent, Roche touche du doigt la victoire mais doit se contenter du titre de vice-champion du monde. La faute à l’américain Polen qui bénéficie de moteurs plus performants.

Finalement, il prend sa retraite en 1993 et devient chef d’entreprise dans le secteur moto avec la Marque de casque Airborn. Présents sur quelques manifestations motos, il est aujourd’hui encore l’un des pilotes français qui a le plus compté dans le sport motocycliste.

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Publié dans Pilotes Moto

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