Etat d'urgence et libertés...
Avec l'état d'urgence, le droit de manifester est supprimé...Mais surtout n’arrêtez pas de consommer, pas de restriction pour le commerce et les affaires !
Depuis l'instauration de l'état d'urgence, la police a effectué plus de 1230 perquisitions. Les bavures, dérapages et violences se multiplient en marge de ces procédures réalisées sans contrôle des magistrats...
Quelques jours avant l’ouverture de la COP21, plusieurs assignations à résidence et perquisitions ont visé des militants proches des milieux « zadistes », écologistes et alternatifs, mercredi 25 et jeudi 26 novembre, dans toute la France. Selon nos informations, au moins six personnes ont été assignées à résidence à Rennes, ainsi qu’un membre de l’équipe juridique de la Coalition Climat21, qui rassemble 130 associations, organisations non-gouvernementales et syndicats. Les policiers ont également tenté de notifier cette mesure à plusieurs personnes à Rouen et à Lyon sans parvenir à les trouver. Des perquisitions ont eu lieu à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et… chez des maraîchers bios de Dordogne. (voir en annexe). Les assignations que Le Monde a pu consulter prennent fin le 12 décembre, soit au lendemain de la fin de la conférence sur le climat. Elles visent clairement les éventuels mouvements revendicatifs qui pourraient entourer l’événement qui débute dimanche 29 novembre. La loi du 20 novembre sur l’état d’urgence autorise l’assignation à résidence d’une personne s’il existe « des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ».
LE DISCOURS SÉCURITAIRE
Deux semaines après les attentats du 13 novembre, la Ve République présente le visage hideux de la peur, de l’emballement guerrier et d’un pouvoir hors contrôle. Cette fuite en avant sécuritaire est porteuse de nouvelles crises...“Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme...” Qu'un gouvernement socialiste en soit l'acteur renvoie aux pires jours de la IVe République sous Guy Mollet !
Dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le droit à la sûreté, est la protection des individus contre les arrestations et les emprisonnements arbitraires de l’État dans le but d’assurer leur liberté. Aujourd’hui, ce qu’on appelle le droit à la sécurité, c’est plutôt l’instauration d’un État arbitraire et policier, qui va précisément restreindre nos libertés ! C’est le monde à l’envers !
Le discours sécuritaire permet, aux classes dominantes, de mener une politique d’agression inouïe contre les classes populaires, en se présentant sous un visage protecteur et universaliste. Parler de lutte contre l’insécurité, c’est construire une représentation rassurante du pouvoir en place et justifier toutes les régressions sociales et démocratiques par la nécessité de vaincre les ennemis de la liberté et de la sécurité.
Transformer la vision du champ social en construisant des divisions travailleur/chômeur, jeunes/retraités, privé/public, avec papiers/sans papiers, Français/immigrés, etc. Cela permet, en divisant la société en groupes et sous-groupes concurrents et de briser l’unité du camp social contre les classes dominantes.
En "favorisant" une délinquance de basse intensité pour concentrer l’attention publique sur ce qui porte atteinte à la propriété privée des biens (vols, cambriolages, etc.) insupportable à l’ordre social, en laissant du coup dans l’ombre tout ce qui porte atteinte aux droits et à la propriété collective (code du travail, sécurité sociale, etc...).
Construire un discours fondé sur la peur, qui ne s’adresse donc pas à l’intelligence des individus, mais à leurs pulsions et émotions. Et du coup, renvoyer tous ceux qui s’opposent au discours sécuritaire dans le camp des beaux parleurs qui s’opposent à ceux qui agissent. Se rendre immédiatement compréhensible, face à ceux qui essaient encore de penser qu’une autre société est possible
Imposer une politique de l’urgence, puisqu’il faut réagir vite à une menace vitale. Ce qui permet d’accélérer le passage des lois, et de contourner les canaux de résistance démocratique. C’est aussi ce qui permet d’expliquer les régressions du droit, y compris juridique et la nécessité de restaurer l’arbitraire de la justice : gardes à vues prolongées, jugements express, peines plancher, etc.
Interdire toute pensée d’une alternative à l’ordre dominant, puisque ce qu’on ne peut préserver que ce qui existe, et que ce qui existe, c’est précisément le libéralisme qu’il faut protéger contre tout ce qui pourrait l’affaiblir. C’est le fameux TINA de Tatcher, ou alors la raison, le bon sens (Fillon : la réforme des retraites n’est ni de droite ni de gauche, etc.)
L’étau se resserre autour de nous. Il est indispensable de trouver des alternatives, et pas seulement d’en appeler, aux valeurs de la « République », à ces fameuses institutions dont on voit qu’elles sont compatibles avec l’arbitraire et la guerre aux pauvres. Nous avons encore le choix : ou bien des individus toujours plus aliénés et opprimés dans une société policée sous la coupe d’un État policier, ou bien une société enfin libérée du libéralisme et de son double : l’idéologie sécuritaire, raciste et antidémocratique.
D’après un texte d’Antonio MOLFESE
« Qui préfère la sécurité à la liberté aura tôt fait de perdre les deux » B. FRANKLIN
Source :
- 2cr : http://https://2ccr.wordpress.com/2015/11/27/le-discourt-securitaire/
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