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Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publiait un décret par lequel il abolissait l’esclavage dans les colonies françaises. Dans l’effervescence républicaine, qui fait suite à la révolution de février 1848, les abolitionnistes peuvent enfin contourner l’opposition des planteurs. Ceux-ci avaient réussi en 1802 à enrayer le processus d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, amorcé par un décret de la Convention du 4 février 1794.

Le décret d’abolition d’avril 1848 est rédigé par Victor Schoelcher, sous-secrétaire d’État à la Marine, lui-même sous la tutelle du ministre de la Marine, le grand physicien et astronome François Arago. Le décret prévoit de libérer dans un délai de deux mois 250.000 esclaves noirs ou métis à la Martinique et à la Guadeloupe, ainsi qu’à la Réunion, en Guyane et à Saint-Louis du Sénégal. En compensation de la perte de leurs esclaves, les planteurs reçoivent du gouvernement français une indemnité forfaitaire.

En mai 1837, la Revue publiait les procès-verbaux des séances de la « société française pour l’abolition de l’esclavage ».  En guise d’introduction, l’auteur déclarait : « L’abolition de l’esclavage ne peut plus, dans aucun pays civilisé, donner lieu à une discussion de principes ; la seule question dont les esprits éclaires aient à s’occuper aujourd’hui, est celle des moyens par lesquels cette abolition pourrait être réalisée, sans perturbation, dans les colonies. »

Sources :