Farines animales le retour ?
Elles n'étaient plus qu'un lointain souvenir, mais les farines animales refont surface. Depuis le 22 juillet 2010, la Commission européenne assure que l'Europe en a fini avec la vache folle. En 2009, seuls 67 cas ont ainsi été décelés dans l'Union européenne contre 37 320 au plus fort de l'épizootie en 1992. Forte de ce constat, la Commission pourrait en venir à assouplir les règles, au point d'envisager de réintroduire les farines animales dans l'alimentation du bétail, pointait le Parisien en juillet dernier.
Il ne serait pas question de nourrir à nouveau des vaches avec des protéines animales. Ni de nourrir d'autres animaux avec des protéines issues de leur propre espèce, indique Bruxelles. Interdites depuis 2000 à tous les animaux d'élevage, les farines animales avaient été identifiées comme vecteur de la vache folle, qui a fait plus de 200 morts en Europe.
L'idée avancée par la Commission serait plutôt de lever l'interdiction du recours à certaines farines animales pour nourrir les porcs, les volailles et les poissons. Une mesure réclamée depuis cinq ans par les éleveurs, qui se plaignent notamment d'avoir dû rendre les porcs "végétariens" depuis la crise de la vache folle.
Cannibalisme animal
Dans un avis rendu en 2009, l'Agence française de sécurité des aliments (Afssa) avance qu'il n'y a pas de risque de transmission de l'ESB aux porcs et aux volailles". Mais l'agence émet des réserves quant au retour des farines animales, invoquant un risque de "contamination croisée dans les élevages mixte".
En France
La Fédération patronale des industries avicoles (FIA) en prilvilégiant la production bas de gamme renonce au principe de précaution en acceptant d’introduire dans l’alimentation des volailles, les graisses et farines animales.
En cela, elle fait prendre de nouveaux risques à la filière et à ses salariés.
Elle ne tire pas les conséquences désastreuses pour l’emploi des épisodes de grippe aviaire ou des poulets à la dioxine dans d’autres pays.
Elle se situe dans une perspective d’élevage intensif et une rentabilisation à outrance.
L’élevage intensif et l’alimentation industrielle vont affecter les défenses immunitaires des volailles.
La promiscuité fera sans doute et malheureusement le reste, c'est-à-dire d’autres catastrophes sanitaires.
L’épandage en plein champ des déjections de volaille élevé aux graisses et farines animales pourrait également porter atteinte à l’environnement et au renouvellement de la fertilité des sols.
Cette stratégie de concentration des entreprises et d’engraissage douteux des volailles, entièrement tournée vers le profit peut conduire à de graves dérives au détriment des salariés des filiéres en causes et de la santé des consommateurs...(souligne la CGT)
Pour écarter une contamination par le prion, le "cannibalisme" animal
-le fait nourrir des porcs avec de la farine de porc, par exemple
-doit en effet être absolument évité, expliquent les experts. Difficile dans les conditions actuelles, soulève l'Afssa.
Les filières de production n'étant pas totalement hermétiques, les farines (de porc, de volaille) peuvent en effet être mélangées dès leur préparation.
Et être distribuées à des espèces auxquelles elles n'étaient pas destinées.
De quoi faire frémir les consommateurs...
Sources
-L’Express
-La CGT/agro
Voir mes articles précédents:
L'europe et les ogm
Toutes mes vidéos sur:
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