L'AFFAIRE DSK
Au moment où une majorité de nos concitoyens subit une politique qui en « arrosant » les plus riches accuse les plus faibles d’entre nous d’être des profiteurs du système, des « assistés » qui font d’après un ministre, le "cancer de notre pays". Une nouvelle affaire éclabousse la gauche caviar, après l'histoire de la Porsche, de ses dépenses vestimentaires et de représentation, l’homme providentiel des socialistes pour 2012 est accusé de tentative de viol envers une femme de chambre dans un hotel de New York. Martine Aubry (PS) se dit "stupéfaite", Bernard Debré (UMP) lui demande d’aller se faire soigner...
Mais que faut t-il penser de cette histoire ?
Soit c’est un coup monté, soit c’est vrai et il faut effectivement le soigner !
Dans l’attente des résultats de l’enquête, je pense que tout autre commentaire serait déplacé.
Mais quel que soit l’issue de cette affaire il semble qu’il soit « grillé » ! Et ça au moins c'est une bonne nouvelle !
Rappel historique
(second tour de la présidentielle 2002 CHIRAC-LE PEN)
C’est au sommet européen de Barcelone, au mois de mars 2002, que Jacques Chirac et Lionel Jospin avaient signé ce qui allait devenir force de loi dans de nombreux domaines.
Le texte prévoyait une " flexibilisation " renforcée du marché du travail, c’est-à-dire la possibilité de licencier avec moins de contraintes. Il annonçait une modification en profondeur des retraites en recommandant la fin des préretraites, l’augmentation de cinq ans de l’âge moyen de la cessation d’activité, la mise en place des fonds de pension. Il se prononçait en faveur d’un « allongement " du temps de travail et pour des mesures fiscales bénéficiant aux entreprises disposant de salariés payés à bas prix.
A l’époque, ces décisions étaient passées sous silence et les deux futurs candidats à l’élection présidentielle s’étaient bien gardés d’y faire référence dans leurs programmes.
Voici le paragraphe consacré aux retraites ratifié par Jacques Chirac et Lionel Jospin à l’issue du sommet européen de Barcelone en 2002.
« Il convient de réduire les incitations individuelles à la retraite anticipée et la mise en place par les entreprises de système de préretraites, d’intensifier les efforts destinés à offrir aux travailleurs âgés davantage de possibilités de rester sur le marché du travail, par exemple par des formules souples de retraite progressive et en garantissant un véritable accès à l’éducation et à la formation tout au long de sa vie. IL FAUDRAIT RECHERCHER D’ICI A 2010 A AUGMENTER PROGRESSIVEMENT D’ENVIRON CINQ ANS L’AGE MOYEN EFFECTIF AUQUEL CESSE, DANS L’UNION EUROPEENNE, L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE. LES PROGRES A CET EGARD SERONT EXAMINES CHAQUE ANNEE AVANT LE CONSEIL EUROPEEN DE PRINTEMPS. »
Outre cet allongement du temps de cotisation, le sommet européen de Barcelone préconisait la montée en puissance des fonds de pension pour financer les retraites via la Bourse. Pour Jacques Chirac à l’époque cela s’appelait « les fonds de pension à la française », pour Lionel Jospin « des modalités d’épargne salariale. »
«Rouges à l'extérieur, blanc à l’intérieur, et toujours près de l'assiette au beurre »...
Sous la Troisième République, les radicaux étaient ainsi comparés à des « radis ». C'est qu'ils participaient à tous les gouvernements, de gauche avec les socialistes d'alors, de droite avec les conservateurs.
La gauche caviar
Les socialistes ont aujourd'hui remplacé les radicaux : ils sont devenus « les radis » de la Cinquième République.
Au gré des circonstances électorales et des rapports de force, leur cœur penche tantôt à gauche (avec le PC notamment), tantôt au centre (avec le Modem ou Les Verts)...Voire carrément à droite !
Lorsqu’ils partent à la bataille, c'est en rangeant leur drapeau rouge (même rosi), dans leur poche : « mon programme n’est pas socialiste » déclare l’un, ce mot est « dépassé » reprend le second, « je suis libéral » conclut le troisième.
Jusqu’aux masques qui tombent : pour une mission, une commission, un secrétariat d'Etat, un ministère, une tripotée de « pragmatiques » franchissent le pas, ont accordé courbettes et flatteries à Sarkozy.
Ne jamais s’éloigner trop longtemps de l’ « assiette au beurre »... depuis vingt-neuf ans, (Mauroy et la rigeur), juin 1982, ils « modernisent » leur parti : le font passer de la « lutte des classes » à la « concurrence libre et non faussée »...
« En matière de privatisations, la "gauche plurielle" a réalisé en trois ans un programme plus important que n'importe quel autre gouvernement français »...C'est la Revue Socialiste qui louait ainsi le bilan du ministre de l'Economie de l’époque (DSK).
Car un paquet d'entreprises publiques sont passées à la moulinette libérale : Aérospatiale, Airbus, France Télécom, Thomson... Sans compter les banques : « Et de cinq, (se félicitait Libé en 1999) Après le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit et le Crédit Lyonnais, Dominique Strauss-Kahn n'avait plus qu'un dossier à boucler pour achever son grand oeuvre, connu sous le nom de code de "Restructuration du secteur financier", la cession du Crédit Foncier de France (CFF).
L'Etat s'est débarrassé de la dernière banque publique. » Devant pareille « oeuvre », DSK, co-auteur d'un livre sur les retraites avec Denis Kessler (alors n°2 du Medef), s'auto-congratulaient : « Le secteur financier public a été remis sur les rails. » Et comment ?
En supprimant « le secteur financier public » ! Fallait juste y penser...
Seule une mise en examen (déja) - sans lendemain - (comme toujours) l'a empêché de parachever son Grand Dessein : « Ouvrir le chantier des fonds de pension ». Traduction : faire passer tout en Bourse.
C'est d'ailleurs l'un des paradoxes de l'époque : la Finance est dénoncée pour sa folie, ses orgies, les Français se disent attachés aux service publics, les retraites par capitalisation sont discréditées jusqu'aux Etats-Unis.
Mais qui, à gauche était mis en avant par la finance, les "élites" et les médias et caracolait en tête de leurs sondages ? DSK, le plus financier des socialistes, valet des banques, affameur des peuples et directeur du FMI.
frico
Sources diverses
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