Foutage de gueule et manipulations !
Au premier janvier prochain, le code de la route change:
Outre la formation obligatoire pour les automobilistes (sans expérience) désireux de circuler sur un scooter de plus de 50 cm3 (mesure positive), le grand n’importe quoi continue...
Le piéton ROI ?
Si les cyclistes pourront franchir un feu rouge pour tourner à droite, les piétons auront le droit de traverser où bon leur semble. Publiées au Journal officiel, ces règles s'appliquent immédiatement.
Désormais, le piéton est celui face auquel l'automobiliste ou le motard devra toujours s'incliner.
Celui dont le conducteur devra deviner qu'il a choisi de rejoindre le trottoir d'en face, y compris en se faufilant entre deux voitures, pour se jeter sous vos roues !..."Lorsqu'un piéton s'engage ou manifeste de façon claire son désir de s'engager par un geste dans la traversée de la chaussée, le véhicule doit lui céder le passage", est-il écrit !
Si le conducteur venait à passer outre ce "désir manifesté", s'il négligeait cette "façon claire", il serait passible d'une amende de 135 euros. Seule contrainte, plutôt tendre pour le piéton : si un passage clouté est disponible dans un rayon de 50 mètres, il est gentiment incité à le préférer pour traverser.
Il est passible de 4 euros d'amende s'il néglige cette aimable pression.
Eclairage autoroutier
Depuis un moment, par "économie", l’éclairage est éteint sur 150 kms d’autoroute en Ile-de-France.
Pendant des années, on a répété que l'éclairage autoroutier était bon pour notre sécurité, permettant de maintenir l’attention et limitait les risques d'assoupissement au volant.
Aujourd'hui, le discours officiel fait volte-face en coupant le courant à l'éclairage des axes routiers.
Les raisons évoquées (on s'en douterait) sont dans l’air du temps. -1) L'écologie tout d'abord, avec la raison que la lumière sur la route consomme d l'énergie pour un effet plutôt limité, les phares étant paraît il suffisants ?
-2) Pour l'argument vert, la lutte contre la pollution visuelle vient s'ajouter à ça.
-3) Le budget, ensuite, est une explication supplémentaire (en fait la principale) à cet arrêt de l'éclairage public.
Les 150 kilomètres de route qui sont plongés dans le noir coûteraient 1,5 millions d'euros par ans à la collectivité, soit une petite moitié du budget annuel d'éclairage.
-4) Mais le meilleur du foutage de gueule reste la troisième raison évoquée pour justifier la décision. On nous explique en effet que sans lumière, les usagers baissent leur vitesse et que les risques d'accident diminuent d'autant...
Ce qui est à peu près l'inverse du discours précédent! Et l'inverse même du bon sens pour qui a déjà utilisé la route de nuit, et expérimenté la surprise de tomber sur un véhicule très lent, mal éclairé ou arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence.
Maintenant, la cerise sur le gâteau, avec avec le deneigement :
Dans l’Est, les voies de gauche ne seront plus déneigées ! La voie de gauche des nationales et des autoroutes de l’Est (dans un premier temps ?) ne sera déblayée que huit heures après une chute de neige. Pour mieux circuler selon l’Etat ???
En fait, pour des raisons de coût (là aussi), rétorquent les syndicats. La Direction interdépartementale des routes Est (Dir Est), chargée d’assurer l’entretien du réseau routier géré par l’Etat, a annoncé en début de semaine qu’elle ne déneigerait plus immédiatement la voie de gauche des routes nationales et des autoroutes.
Cette mesure annoncée en toute discrétion dans le cadre du lancement de son « programme de viabilité hivernale » (sans blague). Dans le détail, les saleuses n’officieront sur la voie de gauche que… huit heures après la fin de la tombée de la neige. Une mesure qui s’appliquera sur 1660 km de grands axes dans 12 départements, des Ardennes au Jura et du Bas-Rhin à la Marne… « Cela nous permettra de dégager plus rapidement la voie de droite », explique-t-on au ministère des Transports ! Et d’assurer que cette nouvelle approche est dictée par la seule volonté d’être « plus efficace ».
En fait si la voie de gauche n’est plus dégagée, ce qui est probable s’il faut attendre huit heures, cela provoquera des embouteillages monstres aux heures de pointe aux abords d’agglomération comme Strasbourg, Reims ou Nancy, s’alarment le syndicats qui n’ont pas attendu pour tirer la sonnette d’alarme.
Ils assurent que cette mesure est liée à la baisse drastique des crédits alloués à l’entretien des quelque 10000 km de routes (soit 20% du trafic) encore gérés par l’Etat. « Nous ne sommes plus en mesure, faute de moyens, de mener à bien nos missions », s’indignent ils.
Le projet de loi de finances 2011, qui est en discussion actuellement au Parlement, prévoit en effet une baisse de 10% des crédits de fonctionnement des routes, qui englobent les dépenses pour le déneigement, qui passeront de 169 millions d’euros en 2010 à 153 millions en 2011, et une dégringolade de 27% des sommes allouées à l’entretien (de 414 millions d’euros en 2010 à 302 millions d’euros en 2011).
De quoi provoquer une nouvelle détérioration des infrastructures routières dans les années à venir et dans toute la France.
Pendant que peut de choses avancent en ce qui concerne nos propositions FFMC (circulation inter files, TVA etc), le grand n’importe quoi et la démagogie règnent en maître, mais ça nous le savions déjà non ?
frico
Toutes mes vidéos sur:
http://www.youtube.com/fricoracing