Il est interdit d’interdire !
Selon le bon sens populaire, "tout ce qui n’est pas interdit est permis".
En France, patrie des droits de l’homme et démocratie surveillée s’il en est par ceux qui la maltraitent au plus haut de l’ETAT, la mode est à l’interdiction.
Pourtant et c'est le propre de la jeunesse, rien n’empêche d’y goûter et ce, malgré les peines éventuelles encourues.
« Depuis l'aube des temps, la Société - et ses divers ordres, le ROI, puis l'État et ses sous-ordres que sont la Police, la Justice, l'Armée; les religions, les corporations, la morale - à chaque fois qu'elle est confrontée à un problème énonce et institue des interdictions (de faire, de dire, voire même de…penser), qu'elle assortit de sanctions – de peines – en cas d'infraction ou énonce et institue un régime préalable d'autorisation" (en l'espèce ici "de rassemblement)...Sachant qu'en premier lieu, figure tout ce qui relève de l'atteinte au pouvoir en place ou, plus généralement, de tout ce qui, de près ou de loin, participe d'une critique de l'autorité de celui ci bien sûr…»
Apéro géants...
Des hommes politiques de droite comme de gauche critiquent le phénomène des apéros Facebook, évoquant leur interdiction par la loi. (La mort d'un jeune homme, la semaine dernière à Nantes, relance le débat).
Le spectre des "raves-party" semble à cette occasion revenu.
La multiplication de ces rassemblements, organisés grâce aux réseaux sociaux sur Internet, effrait donc les autorités !
Celles ci feraient mieux de se demander pourquoi notre jeunesse en «mal vie» et qui étouffe, se cherche des exutoires semblables pour faire «la teuf» jusqu'à l'excès ?
Il est interdit d’interdire !
Pour la jeunesse, se retrouver ensemble lors de grands rassemblements n'est pas nouveau...les années 70 ont été la grande époque des concentrations motos et des concerts géants.
Au landemain de 68, le besoin d'échapper à l'autorité, des parents, de l'état, des flics est fort. L'amour et la vitesse ne sont pas limités comme aujourd'hui, les gens pouvaient fumer et boire ce qu'ils voulaient où ils voulaient...et les débordements étaient déjà courants.
On portait le casque à moto ou la ceinture en voiture parce qu'on souhaitait se protéger et non parce que c'était une obligation!
La peur et le bâton
Depuis cette époque, insidieusement sous le feu quotidien, des « ayatollahs » du "tout sécuritaire" et du "risque zéro" une partie de l'opinion publique a changé.
A chaque fois qu'une loi liberticide est votée pour interdire quelque chose, il y a donc une multitude de personnes pour applaudir et en redemander (bien souvent parce qu'ils ne sont pas touchés par cette liberté que l'on supprime).
"En poursuivant, de manière absurde le raisonnement, on en arrive assez rapidement à la conclusion que pour prévenir le risque de mort, il vaudrait mieux ne pas naître"!...
Principe de précaution et tolérance zéro :
C’est aussi en vertu du principe de précaution que l’on agit en termes d’interdit, principe "selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles...à un coût économiquement acceptable", s'entend…(sécurité routiére, réchauffement climatique par exemple).
A l’appui de faits divers, vrais ou supposés, l’interdit a très vite valeur de cas général.
Vers un renforcement de l'autoritarisme
Et c'est ainsi, que la règle aveugle ne souffre pas d’exception en vertu du principe de tolérance zéro, inséparable du premier !
frico
sources
http://pagesperso-orange.fr/jccabanel/mt_droits_des_humains_interdit_dinterdire.htm
Et mes autres articles sur sujet
Toutes mes vidéos sur:
http://www.youtube.com/fricoracing