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Une grande claque aux préjugés et idées reçues !

Malgré les vicissitudes de l'histoire, nous avons pu constater que le peuple ouzbek conserve une gentillesse et un sens profond de l’hospitalité contribuant grandement à l’attrait de ce voyage...L’accueil (des jeunes et des anciens), est généreux, spontané et désintéressé...Content de rencontrer le visiteur, il faut sans cesse et c'est étonnant, se prêter (de bonne grâce) à la photo avec les locaux...

Du 4 au 15 mai dernier, c'est encore une fois en famille et avec un groupe d'amis que nous avons visité L’Ouzbékistan... État d’Asie centrale, ancienne république soviétique de l’URSS, indépendant depuis le 31 août 1991. Il partage des frontières avec le Kazakhstan au nord et à l’ouest, le Kirghizistan à l’est, le Tadjikistan à l’est et au sud, l’Afghanistan et le Turkménistan au sud.

Terre de contrastes, l'Ouzbékistan est un pays essentiellement désertique et de steppe dont seulement 10 % des terres sont exploités (élevage, cultures agricoles et vallées irriguées). Le Kyzyl-Koum, l'un des déserts les plus étendus d'Asie centrale, couvre une grande partie du territoire à l'ouest. Une partie du désert du Karakoum traverse également le pays au sud-ouest. L'Amou-Daria et le Syr-Daria sont les fleuves les plus importants d'Ouzbékistan et d'Asie centrale et se jettent dans la Mer d'Aral. La longueur totale de l'Amou-Daria est de 1 437 km, celle du Syr-Daria est de 2 137 km. Au nord-est et au sud s'étendent les chaînes de Tian Shan et de Hissar-Alaï. Zone sismique, le sommet le plus élevé du pays est l'Adelunga Toghi qui culmine à 4 301 mètres.

Située entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, la mer d’Aral, (66000 km2) autrefois quatrième lac salé du monde, avait quasiment disparue du fait du détournement des deux rivières (depuis les années 60) qui l'alimentaient afin d’irriguer les champs de coton...Depuis la construction d'un barrage en 2005 par le Kazakhstan, son niveau remonte doucement, mais le sujet de l’eau reste un conflit entre le l’Ouzbékistan et ses voisins qui peinent à trouver un accord visant à réduire conjointement la pratique de l’irrigation agricole...Photos prises de l'avion à l'aller et au retour.

Berceau d’une culture vieille de plus de deux millénaires, l’Ouzbékistan possède un fabuleux patrimoine artistique et architectural...D'Alexandre le Grand à Gengis Khan, Marco Polo et Tamerlan, héritage de l’histoire rude et fascinante de la route de la Soie, le territoire fut tout au long de son histoire, dominé par les grands empires environnants des Turcs, Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir un État à part entière en 1991. le Presqu’aussi grand que la France mais peuplé de 32 millions d'habitants seulement avec pour principales villes, des cités de légende,  Khiva. Boukhara, Samarcande,Tachkent, la capitale,

KHIVA

Notre périple commence avec Uzbékistan Airlines : vol régulier de CDG pour Ourgentch aéroport situé à 30 km de Khiva, Visite de la vieille ville «Ichan Kala», classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et découverte de la dernière capitale du Khorezm, un des principaux marchés d'esclaves de l'Asie Centrale.

La Mosquée Djouma est la principale mosquée de la ville, elle comporte 218 colonnes en bois sculpté. Derrière la mosquée Djouma s’élève le plus remarquable monument architectural de Khiva : le mausolée de Pakhlavan-Makhmoud.Le Koukhna-Ark, résidence principale des Khans, comprenait la Chancellerie, la salle du Trône, des mosquées aux magnifiques céramiques bleues et blanches et un Hôtel des monnaies. Le Minaret et la Medersa d’Islam-Khodja est le plus haut monument de Khiva : il culmine à 45 m de hauteur. Le Palais Tach-Khaouli, avec son harem, ses salles de réception, et sa Cour de Justice, est un véritable dédale où vivaient Allakouli Khan et son entourage extravagant.

La Medersa Allakouli-Khan précède un cortège de bâtiments qui portent tous le sceau royal de l’un des plus grands khans de Khiva.

Les bulles que forment les coupoles du Tim d’Allakouli-Khan, aussi appelé "Marché du Palais", relient la cité intérieure au grand bazar, ainsi qu’à l’immense caravansérail Allakouli Khan. visite du village de Gaïbou, à 25 km de Khiva, et Turkmen-Kala, ancienne forteresse turkmène (XVIIème s.)

BOUKHARA

Direction Boukhara sur vol régulier UZBEKISTAN AIRWAYS...Découverte de de la ville et de l’ensemble Po-i-Kalon, centre religieux de Boukhara la sainte, est un ensemble architectural au centre de la vieille ville qui comprend l’immense Mosquée Masdjidi Kalon avec son grand dôme bleu et la Medersa Mir-i-Arab avec le minaret Kalon (XIIè siècle), le plus haut de son temps en Orient.

Le Mausolée d’Ismail Samani abrite l’édifice le plus ancien de Boukhara conservé dans son état original : la tombe d’Ismaïl Samani (X^è siècle) aux bleus éblouissants.

Le Mausolée Tchachma Ayyoub "la source de Job", avec ses quatre salles à coupoles, date du XII^ème siècle.

Le Tchor Minor, avec ses quatre tours à coupoles, est l’un des édifices les plus séduisants et les plus étranges de Boukhara. Le Liab-i-Khaouz, situé sur la grande place, est composé de trois édifices : la Medersa, le Khanaka Nadir Divan-Begui et, la Medersa Koukeldach.

Les coupoles marchandes, appartiennent à l’architecture civile du 16^ème siècle : la Tok-i-Zargaron, domaine des bijoutiers, la Tok-i-Toulpak Fourouchon, domaine des chapeliers et la Tok-i-Sarrafon réservée aux changeurs.

La Medersa Abdoul Aziz Khan est un bel exemple de l’iconographie islamique : vases, fleurs, oiseaux fabuleux, paysages de parc...

La forteresse d’Ark, symbole de l’émirat de Boukhara, était durant plus d’un millénaire la résidence fortifiée des dirigeants de la ville. Elle comportait des palais, des casernes, l’hôtel de la monnaie et la prison.

La Mosquée Bolo-Haouz, face à la citadelle, possède un splendide dôme aux stalactites sculptées...Visite du Palais Sitoraï-Makhi Khosa, la résidence d’été d’un dernier émir Saïd Alim Khan (1911). Visite du mausolée de Baha-al Din Naqchbandi. Le tombeau du saint patron de la ville est un des lieux majeurs de pèlerinage. Trois Hadj sur le tombeau de Baha-al Din Naqchbandi sont équivalents à un pèlerinage à la Mecque.

Visite du célèbre minaret de Vabkent, datant du XII siècle, puis continuation pour Gijdouvan réputé dans tout l’Ouzbékistan pour ses céramiques. Visite d’un atelier de céramiques.

Route jusqu’à Nourata. visite de la source sacrée et de la forteresse d’Alexandre le Grand.

Continuation  pour Yanguikazgan et son campement de yourtes.

Dîner et concert d’Akyn (troubadour) autour du feu, tours de chameaux et nuit sous les yourtes.

Direction le lac Aydarkul, baignade et déjeuner au bord du lac...Puis route pour Samarcand,

visite du mausolée de Gour Emir, tombeau du grand empereur conquérant Tamerlan. « Gour-Emir » dans la traduction signifie "la tombe du souverain" (de l'émir) , il était érigé en 1403 à l’ordre d'Amir Timour. En face de ce mausolée se trouve le mausolée de Rkhobod qui abrita le dépouille d’un des maîtres spirituels de Tamerlan.

La place de Reghistan, centre officiel de l’empire des Timourides, est le complexe le plus grandiose d’Asie centrale. Au 15^ème siècle c’était un centre commercial, artisanal, culturel et religieux, carrefour de la capitale de Tamerlan.

Il se compose de trois medersas :

Ouloug Beg, dont la taille énorme est équilibrée par l’élégance de ses formes et la beauté de ses mosaïques,

Cher-Dor, dont chaque centimètre carré est recouvert de motifs décoratifs richement colorés et Tilla-Kari, dont la façade présente deux rangées de balcons avec des fenêtres aux panneaux ajourés, la mosquée Bibi Khanoum, de la femme favorite de Tamerlan. Promenade dans le pittoresque bazar Siab, réputé pour ses fruits secs et ses galettes.

Visite de la  nécropole du  "Roi Vivant" Chakh-i-Zinda et ses 20 mausolées de l'époque Timouride. Chakhi-Zinda est l’un des ensembles architecturaux les plus importants de Samarcand, il reflète presque tous les courants de l’école d’architecture du Mavera-un-nakhr. L’ensemble s’est formé des XIIe au XX siècle. Visite de deux églises dont une orthodoxe et d'une synagogue ;

Le soir spectacle historico-folklorique   

SAMARKAND

Et en premier lieu Chakhrizabs, l’ancienne Kech, ville natale de Tamerlan, qui a fait édifier ici l’immense palais blanc – Ak Saraî, dont les impressionnants vestiges du portail offrent un décor de faïences sans pareil.

Visite de la mosquée de Kok Goumbaz, de la mosquée de Khazret Imam, du mausolée Gumbazi-Seidan, du mausolée de Jakhangir.

Samarkand est l’un des plus anciennes villes du monde ses monuments magnifiques de frappent par leur beauté et l’harmonie de formes et de proportions, la finesse des lignes d’arcs et de coupoles.

Visite de l’ensemble mémorial Imam al Boukhari...L'Imam Moukhammad al Boukhari est entré dans l’histoire après avoir rédigé un recueil des hadith authentiques (énoncés et action) du profhète Moukhammad.

La visite de l’observatoire d’Oulougbek (XVs). Cet observatoire était destiné à l’observation du soleil, des étoiles. Oulougbek a réalisé les calculs de la duré de l’année céleste, (La différence avec les année contemporaines diffère de moins d’un minute).

Le musée et le site Afrosiab est l’un des plus grandes monuments archéologique. Les trouvailles archéologique, découvertes durant les fouilles du site, sont exposées dans la musée d’histoire de Samarkand situé dans la partie est du site.

En soirée visite de la cave Khovrenko avec dégustation des vins locaux (les apéritifs (genre pinaux) et "Cognacs" se laissent boire)

TACHKENT

Transfert depuis Samarkand à bord du train rapide « AFROSIYOB » (2h10)... Découverte de la vielle ville : la visite du Musée des Arts Appliqués (ancienne résidence d’un diplomate russe Polovtsev), le complexe Khazrat Imam comprenant  la médersa Barak Khan (XVIs.), le mausolée de Kaffal Chashi, le musée du Coran et la mosquée Djami. Puis c'est la médersa en activité Koukeldosh qui se situe au cœur de l’ancienne ville.

Visite du Metro de Tachkent-unique en son genre en Asie Centrale, dont chaque station est décorée selon de différents thématiques : le coton, le cosmos, le poète ouzbek Alicher Navoi etc …Visite du Musée d’Histoire des Peuples.

L'Ouzbékistan cultive la vigne. Une grande variété de vins rouges, de bières et de vodka est proposée aux voyageurs, y compris le vin et la bière de production locale...Le thé vert est présent sur toute les tables.
Bien que la majorité de la population Ouzbek soit musulmane, la consommation d'alcool n'est pas prohibée, pas plus que le porc d'ailleurs !...La cuisine d’Asie centrale est bonne, crudités, fruits en quantité, le plat national ouzbek est le och, ou plov en russe, à base de riz sauté et de viande de mouton. Il en existe une centaine de recettes selon les régions, l’autre spécialité culinaire est le chachlik, littéralement « six morceaux ». Ce sont des brochettes composées de six morceaux de viande et de gras, les plus communes sont à la viande de mouton, mais on en trouve également au bœuf ou au poulet, les kebabs (ou viande rôtie) sont des pièces de viande hachée, moulées à la main autour de brochettes, de la charcuterie. La monnaie est le Soum, un euro est égal à environ 10000 Soum...Une bière (50cl) coute entre 1 et 2€, le litre d'essence 0.50€...La plupart des véhicules roulent au gaz (propane ou méthane), le salaire moyen 150€

La Constitution du 8 décembre 1992 a institué un régime de type présidentiel, avec un Parlement devenu bicaméral (2 chambres) en 2004. La population est composée à 75 % d’Ouzbeks, 6 % de Russes, 5 % de Tadjiks, 4 % de Kazakhs, 2 % de Karakalpaks, 2 % de Tatars, 1 % de Coréens, 1 % d’Ukrainiens. Le reste de la population se partage parmi la centaine d’ethnies que compte le pays : Tchétchènes, Arméniens, Allemands, Turkmènes, Biélorusses…L’ouzbek est la langue nationale depuis l’indépendance, mais le russe reste encore très pratiqué dans l’ensemble du pays. Si la République d’Ouzbékistan se veut laïque, l’Islam modérée, (la burka n'y est pas à la mode) reste la religion officielle, très largement majoritaire (le président prête serment sur le Coran). Les musulmans sont donc la plus forte proportion de croyants dans le pays (85 %), majoritairement sunnite. On compte aussi 1,4 % de chrétiens, majoritairement des Russes orthodoxes.

Malgré la croissance économique très forte depuis le début des années 2000, le pays est dans une situation encore difficile, depuis l’indépendance et la création de la Communauté des États indépendants (CEI) avec la Russie. Pourtant, l'agriculture, les ressources, en pétrole, gaz, uranium et autres minerais, devraient fournir de l’emploi à la population, mais l’affairisme et la corruption augmentent les difficultés...Longtemps sous le joug d’un régime autoritaire, (1991 à 2016), le nouveau président Chavkat Mirziyoyev (depuis 2016) a soumis un certain nombre de propositions de réformes politiques et économiques, destinées à rompre avec la politique isolationniste et répressive de son prédécesseur...Cependant, si le pluralisme politique est censé exister dans le pays, il n'y a pas d’opposition, tous les partis soutiennent ouvertement et inconditionnellement la politique du président. La population ayant considérablement augmenté pendant cette période, la situation sanitaire et sociale reste précaire, chômage non indemnisé, absence de sécurité sociale, expropriations pour grands travaux etc...Les syndicats sont pratiquement inexistants et réprimés, une base militaire américaine y est installée depuis 2001, lors du démarrage de la guerre en Afghanistan. (voir annexes).

Merci à Dany l'organisateur de ce dépaysant voyage, ainsi que pour sa contribution photographique, merci à nos compagnons "d'aventure", merci à notre guide locale Jamilya qui nous a fait découvrir son beau pays et sa population chaleureuse.

frico