Hollande, un an et un premier bilan
François Hollande a été élu il y a un an sans enthousiasme sur son programme : Il a surtout bénéficié de l’impopularité de Sarkozy.
Hormis la retraite à 60 ans pour les carrières longues (dont j'ai bénéficiée) et le mariage pour tous, force est de constater que le changement attendu n’a pas eu lieu.
« Nous attendons plus qu'une déclaration d'amour, nous attendons des preuves d'amour », affirmait Laurence Parisot avant l’arrivée du Premier ministre à l’université d’été du Medef en août 2012.
Un an après l’élection, le gouvernement Ayrault a été un amant fidèle et attentionné. Des rares promesses du candidat Hollande qui auraient pu froisser le patronat et la bourgeoisie, rien n’est resté.
Depuis un an aucune remise en cause de la politique de Sarkozy, mais la reprise des engagements européens sur le déficit, de la doctrine libérale relative à la bataille pour la compétitivité, mennant à une politique d’austérité brutale.
Dans cette optique libérale, la mise en œuvre de l'accord CFDT/CFTC/CGC/MEDEF, (ANI) est une remise en cause profonde du code du travail et une nouvelle attaque contre les droits des travailleurs. Sans compter la continuité de la Françafrique avec l’intervention au Mali.
Ce n’est même plus une politique social-libérale qui est à l’œuvre, c’est une politique néolibérale telle qu’elle est déclinée dans tous les pays européens. C'est la continuité de la politique de la décennie précédente. À la crise économique et sociale qui dégrade la situation de la majorité, s’ajoute une crise politique avec l’affaire Cahuzac, qui illustre bien la collusion, y compris dans un gouvernement socialiste, des élites politiques et des responsables économiques qui prônent l’austérité...C'est tout simplement insupportable et ouvre un boulevard à l'extrême droite !
La plupart des milliers de manifestants (front de gauche/NPA/vert) qui ont défilé, dimanche entre Bastille et Nation à l'appel du Front de gauche, avaient un point commun : avoir voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle et sans trop d'illusions, François Hollande au second.
Un an après l'arrivée du PS au pouvoir, comme prévu, le compte n'y est pas !
Plutôt que de commenter cette année, pour l'essentiel consacrée a rassurer ("son ennemi")... la finance et les patrons, je vous renvoi à l'article que j'avais consacré à l'élection de 2012, (lien ci dessous) cela m'évitera ainsi de trop me répéter !
frico