Coût du travail, l'arnaque dévoilée

Publié le par frico-racing

La part des salaires dans la valeur ajoutée baisse depuis 30 ans

L'Organisation internationale du Travail (OIT) a publié son "Rapport mondial sur les salaires 2012/13".

Un des points clés mis en avant dans cette édition est que "la part des salariés dans le revenu national s'est rétrécie dans la plupart des pays"

En d'autres termes, "davantage du gâteau national est allé aux profits, et moins aux salariés".

Contrairement à la propagande assenée depuis des décennies..."Des preuves récentes montrent que cette tendance se poursuit depuis trente ans, (avec Mitterand/Mauroy 1982/83

Dans 16 économies développées, la part moyenne du travail est tombée de 75% du revenu national au milieu des années 1970 à 65% dans les années qui ont précédé ce qu'ils appelent "la crise". Elle a ensuite quelque peu rebondi pour décliner à nouveau après 2009.

Dans un groupe de 16 pays émergents ou en développement, cette part a diminué, passant de 62% du PIB au début des années 1990 à 58% juste avant "la crise".  

Même en Chine, où les salaires ont triplé au cours de la décennie écoulée, la part du revenu national qui revient aux salariés a baissé."Baisse-part-du-travail-dans-VA-par-BIT-base-AMECOO

En bleu, les pays développés (moyenne pondérée). La part du travail dans la valeur ajoutée baisse depuis 30 ans.

Pour l'OIT, cela pose un problème de fond. "Dans bien des cas, cela a affecté l'économie en étouffant la demande ou en entraînant un endettement insupportable des ménages", explique le rapport, qui pointe le "mirage de la réduction des coûts du travail"

"Réduire les coûts du travail pour stimuler la compétitivité sur le marché de l'export semble être une option de plus en plus séduisante pour les pays frappés par la crise, mais rien ne garantit que cela évite la stagnation économique ou le déficit actuel de la balance des transactions courantes (quand les pays importent davantage qu'ils n'exportent, y compris les services et les capitaux).

Et, même si des politiques de ce type sont attrayantes au niveau national, elles seraient intenables à l'échelle mondiale. «Alors qu'à titre individuel chaque pays pourrait en principe accroître la demande pour ses biens et services en exportant davantage, tous les pays ne peuvent le faire en même temps», rappelle Sangheon Lee, autre coauteur du rapport."

Ils nous parlent du coût du travail
Ce n’est pas le travail qui coûte cher mais la rémunération du capital

Contrairement à ce que prône le patronat et ses relais médiatiques et gouvernementaux, ce ne sont ni le coût du travail ni la rigidité du marché du travail qui plombent la compétitivité des entreprises.
Depuis toujours, ce sont les salariés par leur travail qui créent les richesses.

Depuis toujours, l’enjeu porte sur la répartition des richesses entre le capital et le travail :
- Ce qui va aux salariés : le salaire et les cotisations sociales (salaire indirect différé)
- Le reste étant réparti entre les impôts des entreprises, les investissements et les dividendes aux actionnaires  (profits).

Et si on parlait coût du capital ? 

Aujourd’hui, la part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la guerre.
Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant ainsi la relance économique.

Pour le dire autrement, l'analyse de l'OIT suggère (mais on s'en serait doté), que les politiques de modération salariale (imposées par le capital) ne sont pas la solution.

Diviser par deux les dividendes libérerait 120 milliards d’euros pour les investissements productifs, créerait de l’emploi, permettrait de financer la protection sociale et de diminuer le déficit de l’état.

 

Sources : L'organisation internationnale du travail


Sans parler de l'arnaque du passage à l'€

euro


Allemagne, Royaume Uni : la liquidation du droit du travail

Après les « mini jobs » en Allemagne rémunérés 400 euros par mois, ce sont les contrats « zéro heure » qui se multiplient en Angleterre. Plus d’un million de travailleurs subissent ces contrats sans temps de travail minimum garanti. Le salaire, s’il y en a un, dépend du nombre d’heures effectuées, selon les besoins du patron. Ces contrats sont très répandus dans le commerce et la restauration, Mc Donald’s emploie 90% de ses salariés avec ce type de contrat. Mais pas seulement : cet été, les 350 saisonniers du palais de Buckingham, siège de la royauté, étaient embauchés en contrat « zéro heure ».


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E
Bien vu ! mais de toute façon en économie les équilibres se rétablissent toujours, et aujourd'hui, si j'étais un capitaliste (au sens où je profite de mon capital), et bien je me dirais sans doute<br /> : "Jusque là, tout va bien, jusque là tout va bien...". Mais comme chacun sait, l'important c'est pas la chute...c'est l'atterissage !
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