SNCF : la grève pour l’intérêt général
La politique libérale mise en œuvre par Bruxelles et relayée par le gouvernement français s’appuie sur le programme du MEDEF et se traduit par un laminage de pans entiers de notre société et la remise en cause des acquis sociaux, du code du travail et des services publics.
Ces dernières années, sous l’impulsion du gouvernement et de la Commission Européenne et de la direction de la SNCF, les réformes et les restructurations se sont amplifiées à la SNCF, les décisions et les projets de transformations profondes se multiplient. 2011 est une année charnière pour le devenir du service public SNCF.
Direction SNCF, gouvernement français et Commission Européenne ont besoin que ces transformations fondamentales soient réalisées au plus vite afin d’organiser l’entreprise publique uniquement dans la concurrence. L’objectif est de retirer de la SNCF les missions fortes de service public.
En même temps que s’accélèrent les réformes et les restructurations, la libéralisation du ferroviaire en Europe s’accélère. C’est au nom de cette politique dogmatique qui tourne le dos à la réponse aux besoins de transport des populations, que les libéraux de Bruxelles avec l’appui des gouvernements des Etats membres, poussent à l’ouverture totale des réseaux ferrés à la concurrence tant pour le transport de marchandises que pour le voyageur.
Si nous prenons l’exemple du Fret, l’ouverture à la concurrence dans ce domaine, n’a pas permis d’augmenter la part du rail face à la route. On constate une logique de transfert d’activités des entreprises historiques (comme la SNCF) vers les nouveaux opérateurs privés.
Les enjeux sont de tailles, car les mêmes recettes pourraient nous être servies concernant le transport de voyageur. Cette stratégie met à mal les fondements du service public, à savoir : l’égalité d’accès et de traitement, la cohésion sociale, la solidarité, la péréquation, et ce sur l’ensemble du territoire. Ce qui est en jeu en ce moment, c’est bien la place du service public ferroviaire SNCF, l’avenir de l’entreprise publique, le statut des cheminots et la réponse aux besoins de transport des populations. L’organisation en 5 branches distinctes, autonomes les unes des autres à la SNCF, (Proximité, Voyages, Geodis, Infra, Gares et Connexions) met à mal le caractère unique de l’entreprise publique SNCF, car chaque branche met en œuvre, indépendamment des autres, sa propre stratégie entre la maison mère et les filiales. Cette organisation est directement inspirée de celle des grands groupes de transports privés, passés maître dans l’art du dumping social, de la réduction des coûts du travail et de la rentabilité financière.
Dans une situation où rien n’est joué d’avance, la fédération CGT des cheminots refuse de suivre le chemin du libéralisme et propose une alternative de réel progrès.
Des propositions alternatives renforçant le caractère intégré du service public de transport SNCF, garantissant son développement au service de l’intérêt général, et un statut social de haut niveau pour ses salariés sont indispensables.
Vous trouverez, au travers des différentes thématiques, l’analyse et les propositions de la CGT afin de nourrir la réflexion pour gagner un grand débat public national sur l’avenir du service public SNCF.
Promouvoir une autre politique avec tous ceux qui ont intérêt au développement du service public SNCF, c’est le sens de notre démarche de sensibilisation pour travailler les convergences d’intérêts.
juin 2014 Fédération CGT des cheminots
Le site de la fédération CGT des Cheminots : link
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Les cheminots sont en grève à partir de mardi 10 au soir contre le projet de loi ferroviaire. C’est une grève d’intérêt général, pour la préservation du dernier grand service public français.
Contre les explications fumeuses du ministre Cuvillier qui présente tout à la fois cette réforme comme eurocompatible et 100% publique, il convient de dire avec les cheminots qu’elle ne fait qu’entériner la séparation RFF-SNCF au lieu de les réunifier.
Ne nous laissons pas abuser par les mots ! Créer une entité de plus qui chapeautera les deux autres, et appeler toutes ces entités SNCF n’est qu’un tour de passe passe sémantique pour masquer le maintien de la séparation du gestionnaire de l’infrastructure et de l’exploitant ferroviaire. C’est accepter et accentuer une séparation qui n’a qu’une seule finalité : préparer l’ouverture à la concurrence du rail, et son corrolaire, la mise en concurrence des salarié(e)s du secteur.
Cette grève est essentielle : se joue ici le dernier acte du détricotage des services publics.
Après la Poste, France Télécom, EDF, GDF, c’est la SNCF qui s’apprête à passer au laminoir de l’obsession bruxelloise de la concurrence et de la marchandisation.
La conséquence en sera inévitablement l’inégalité de traitement, la concurrence accélée du transport routier, comme cela a été le cas pour le fret ferroviaire déjà ouvert à la concurrence. Que le service public ferroviaire puisse avoir pour finalité un aménagement du territoire répondant aux besoins sociaux et aux nécessités écologiques dont la lutte contre le réchauffement climatique voilà quelque chose que les idéologues de Bruxelles ne peuvent comprendre. Pour eux, seule la rentabilité financière compte !
Parce que le service public est garant de l’égalité des citoyens, parce qu’il est le bien commun de tous, les cheminots qui se battent aujourd’hui pour lui se battent aussi pour tous.
Le Parti de Gauche soutient cette grève et exige le retrait du projet de loi Cuvillier, la réunification réelle de la SNCF, la désobéissance de la France aux paquets ferroviaires déjà votés, ainsi que l’abandon du 4e paquet qui doit ouvrir le transport de voyageurs à la concurrence et qui est en cours d’examen au Parlement Européen.
- See more at: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/sncf-une-greve-pour-interet-general-28574#sthash.UqMQj8Gq.dpufLes cheminots sont en grève à partir de mardi 10 au soir contre le projet de loi ferroviaire. C’est une grève d’intérêt général, pour la préservation du dernier grand service public français.
Contre les explications fumeuses du ministre Cuvillier qui présente tout à la fois cette réforme comme eurocompatible et 100% publique, il convient de dire avec les cheminots qu’elle ne fait qu’entériner la séparation RFF-SNCF au lieu de les réunifier.
Ne nous laissons pas abuser par les mots ! Créer une entité de plus qui chapeautera les deux autres, et appeler toutes ces entités SNCF n’est qu’un tour de passe passe sémantique pour masquer le maintien de la séparation du gestionnaire de l’infrastructure et de l’exploitant ferroviaire. C’est accepter et accentuer une séparation qui n’a qu’une seule finalité : préparer l’ouverture à la concurrence du rail, et son corrolaire, la mise en concurrence des salarié(e)s du secteur.
Cette grève est essentielle : se joue ici le dernier acte du détricotage des services publics.
Après la Poste, France Télécom, EDF, GDF, c’est la SNCF qui s’apprête à passer au laminoir de l’obsession bruxelloise de la concurrence et de la marchandisation.
La conséquence en sera inévitablement l’inégalité de traitement, la concurrence accélée du transport routier, comme cela a été le cas pour le fret ferroviaire déjà ouvert à la concurrence. Que le service public ferroviaire puisse avoir pour finalité un aménagement du territoire répondant aux besoins sociaux et aux nécessités écologiques dont la lutte contre le réchauffement climatique voilà quelque chose que les idéologues de Bruxelles ne peuvent comprendre. Pour eux, seule la rentabilité financière compte !
Parce que le service public est garant de l’égalité des citoyens, parce qu’il est le bien commun de tous, les cheminots qui se battent aujourd’hui pour lui se battent aussi pour tous.
Le Parti de Gauche soutient cette grève et exige le retrait du projet de loi Cuvillier, la réunification réelle de la SNCF, la désobéissance de la France aux paquets ferroviaires déjà votés, ainsi que l’abandon du 4e paquet qui doit ouvrir le transport de voyageurs à la concurrence et qui est en cours d’examen au Parlement Européen.
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