La R8 GORDINI : 50 ans cette année + vidéo

Reprise d'un article publié ici en décembre 2012

1899. Naissance d’Amadeo Gordini à Bazzano, dans la région de Bologne. La mécanique fascine d’emblée le jeune Italien. Il fera tout pour s’y épanouir.
1925. Amadeo Gordini émigre en France et se trouve un emploi au garage Cattaneo situé à Suresnes. Mécanicien génial, il s’emploie dans les années 30 à affûter les mécaniques de modèles Fiat puis Simca.
Dans les années qui suivent, des voitures préparées par ses soins brillent en compétition, comme lors des 24 Heures du Mans.
Simca Gordini 1937
1938. Admiratif des performances des véhicules passés entre les mains expertes de Gordini, le journaliste Charles Faroux écrit que ces mécaniques ne peuvent être que le fruit de la sorcellerie.
« Le Sorcier » devient ainsi le titre qui accompagnera Amédée (devenu son prénom depuis sa naturalisation) tout au long de sa vie.
Gordini 20s Berlinette
Gordini Mile Mile 1947
Simca Gordini 1948
1950. Première année du Championnat du monde des constructeurs. Amédée Gordini estime qu’il peut se lancer dans l’aventure. Elle se prolonge sept années durant, avec quelques coups d’éclats sportifs ne parvenant pas à équilibrer une situation financière précaire.
Gordini type 20 concept 1951
1956. Amédée Gordini rencontre Pierre Dreyfus, président de la Régie Renault, afin de trouver un partenariat. Un travail lui est confié pour tester ses capacités : l’amélioration des boîtes de vitesses de la gamme. Le résultat étant probant, son atelier enchaîne sur un nouveau travail portant sur l’amélioration du moteur de la Dauphine.
1957. Au 1er janvier, Renault et Gordini signent un accord : 10000 Dauphine Gordini sont commandées. En octobre est présentée la première Dauphine Gordini et l’engouement est immédiat.
Extérieurement, rien ne la distingue d’une Dauphine standard. L’essentiel se porte dans la partie mécanique : travail sur la culasse, soupapes inclinées avec un nouveau dessin des conduits d’admission et d’échappement, tubulures d’admission et d’échappement redessinées, circuit de refroidissement renforcé… Ces modifications sont possibles sans perturber la chaîne de production des autres Dauphine. Plus de sensations au volant pour un tarif très raisonnable !
la Dauphine Renault Gordini 1957
1964. Apparition de la Renault 8 Gordini avec une vitesse maximale annoncée de 175 km/h et capable d’abattre le kilomètre en 33 secondes. Voiture sportive utilisable sur route, elle incarne le meilleur rapport qualité/prix du moment. En outre, elle trouve vite son look inimitable : peinture bleu de France 418 rehaussée de deux bandes blanches. La première année, plus de 2600 Renault 8 Gordini sont produites.
La fameuse 1300 R8 Gordini (type 1135)
Le moteur avec son G caractéristique sur le cache culbu
1966. Sous l’impulsion de trois journalistes (Alain Bertaut, Paul Dupuis et Georges Fraichard), Renault et Elf lancent la Coupe Gordini. Avec elle, la compétition automobile se démocratise. La première année, il s’agit d’abord d’un trophée transversal aux disciplines (course de côte, circuit, rallye) qui accordent des points à tout pilote Gordini.
Dès 1967, la Coupe se concentre sur des courses sur circuits. Aucune modification n’étant tolérée, de nombreux passionnés (des garagistes aux amateurs) peuvent faire la démonstration de leur talent de conduite. Bien des pilotes y feront leurs premiers pas (Jabouille, Darniche, Serpaggi).
A l'époque certains pilotes envoyaient du lourd !
1970. Au cœur de l’été a lieu sur le circuit du Castellet (Var) la célébration du « Jour G ». Des milliers de Gordinistes sont venus des quatre coins de la France (mais aussi d’Espagne, de Belgique) pour fêter la Renault 8 bleue et blanche… mais aussi le lancement de la Renault 12 Gordini !
A la philosophie survireuse du « tout à l’arrière » se substitue celle de la traction avant.
La R12 Gordini
De nombreux aficionados émettent des réserves, mais la Renault 12 Gordini s’affiche au catalogue de la marque dès l’automne. Dès 1971, la Coupe Gordini s’appuie exclusivement sur la 12. Malgré tout, crise pétrolière aidant, le succès ne sera pas au rendez-vous. Seuls 5 000 exemplaires seront produits de 1970 à 1974.
La R 17 Gordini
1975. Après l’arrêt de la Renault 12 Gordini, la Renault 17 TS est rebaptisée Gordini. Le « sorcier » ne s’est pas penché sur son berceau mais elle hérite des caractéristiques fortes de son ainée : boîte 5 vitesses, châssis, suspensions… Ce modèle décrochera de bons classements sur des rallyes à travers l'Europe. Fait unique, quelques mois auparavant, une Renault 17 Gordini pilotée par Jean-Luc Therier remportait le rallye des Etats-Unis !
La R5 Alpine fut baptisée Gordini pour L'Angleterre
Renault Alpine A442 B V6 Gordini
1979. Mort à l’âge de 79 ans d’Amédée Gordini. Un an auparavant, il assistait au triomphe d'une Renault Alpine au 24 Heures du Mans dont le V6 Turbo portait la griffe Renault Gordini. Son nom est devenu synonyme de sport et de vitesse...
Le duo gagnant, Jean rédélé (Alpine) et Amédé Gordini
N'est pas évoquée volontairement ici (Twingo "Gordini" par exemple), car ceci n'est pas la même histoire !
frico
-Archives, une belle démo : link
-Comment piloter une R8 Gordini : link
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